Travail universitaire

Le travail universitaire de Jean-Jacques Wunenburger débute en 1976 à Dijon. Spécialiste de l’image et du sacré il comptabilise plus de 80 directions de thèses.

À côté d’enseignements d’histoire de la philosophie et de philosophie générale, il étend ses recherches au sein du CRISM (« Centre de recherches sur l’image, le symbole et le mythe »). Le centre dirigé par Max Milner puis Jean Foyard, devient en 1991 à son initiative le « Centre Gaston Bachelard de recherches sur l’imaginaire et la rationalité » (Équipe d’accueil de recherches). Il regroupe des enseignants-chercheurs philosophes et littéraires. Dans ce cadre, il fonde les revues « Figures » (1986) et « Figures libres » (1989). Le Centre Gaston Bachelard qu’il dirige (de 1991 à 1999) met en œuvre des recherches sur l’œuvre de G. Bachelard publiées dans les Cahiers Gaston Bachelard, fondés (avec Maryvonne Perrot) en 1998. Mais aussi des travaux pluridisciplinaires (lettres, arts) sur les imaginaires. 

Viennent ensuite la création d’un programme d’organisation et d’édition de colloques nationaux et internationaux de philosophie. Histoire des sciences, Histoire de la philosophie, Annales doctorales, Littérature et philosophie, avec Jacques Poirier. Dont certains avec la « Société bourguignonne de philosophie » et les départements littéraires. Le catalogue comprend plus de 70 titres parus entre 1986 et 2004.

 

Responsabilités et échanges

Jean-Jacques Wunenburger devient alors membre associé du CRI (« Centre de recherches sur l’imaginaire », devenu un temps GRECO-CRI du CNRS) de l’Université de Chambéry dirigé par Gilbert Durand. Il y assiste pendant plusieurs années (1977 sq.) à des journées d’études. Suite à quoi il intègre le bureau du CRI et assure la responsabilité de la rédaction du Bulletin des Centres de recherches sur l’imaginaire (Disponible sur le site du CRI2i) (1993-2016).

Occupant différentes responsabilités pédagogiques et administratives, il participe activement aux échanges (enseignements, séminaires, colloques) entre les Universités de Dijon et de Mayence (Palatinat-Allemagne). Et également entre celles de Dijon et l’Université Orientale de Naples.  Il anime à Dijon différentes associations, dont « Renaissance ». Destinée à favoriser une inspiration chrétienne des affaires de la Cité et à favoriser le dialogue inter-religieux entre catholiques, protestants et orthodoxes. Il publie régulièrement des chroniques dans les mensuels Tant qu’il fait jour (1971-1975) et Catholica (1991-1996), avant de prendre ses distances avec les Eglises.

Dans le cadre de l’engagement en faveur de la discipline de la philosophie, il exerce des délégations nationales au SNALC (Syndicat national des Lycées et collèges). Celles-ci l’amènent à participer au Ministère aux projets de réforme de la philosophie dans le cadre de la réforme Haby (débats du GREPH avec Jacques Derrida, en 1979). Il assure la direction de la régionale de Dijon de l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public. Puis il intègre La « Société bourguignonne de philosophie » et de l’ASPLF (« Association des sociétés de philosophie de langue française »). Dirigée par Jean Ferrari. Ils co-organisent le XXIIème Congrès sur l’espace et le temps en 1988 (sous la présidence de P. Ricoeur).  Il représente la France au Congrès de Séoul (2013) de la Société internationale de philosophie.

 

Sur le plan institutionnel

Sur le plan institutionnel : nomination au Comité National des Universités (CNU, section 17) plusieurs sessions successives (entre 1993 et 2016). Patricipation au jury national du CAPES et aux jurys de l’agrégation de philosophie (1995-1998, sous la direction des présidents B. Bourgeois et de J.F Marquet).

Parmi les plus représentatifs : La rencontre des imaginaires entre Europe et Amériques, 1991.  Les figures de la forme, 1991. La couleur, 1992. Le paradigme de la filiation, 1994. Raymond Ruyer, de la science à la théologie, 1994. Les figures du temps, 1996. Lire l’espace, 1995. Mythe et philosophie, 1998. Bachelard dans le monde, 1999. La finalité en question, 1999, etc. 

La Faculté de philosophie de l’Université Jean-Moulin Lyon 3 constitue une étape décisive dans sa carrière universitaire. S’ensuit une rapide élection comme doyen (en fonction de 2000 à 2005 puis 2005-2010). Jean-Jacques Wunenburger intègre alors les équipes de direction de 4 présidents successifs. Gilles Guyot, Guy Lavorel, Hughes Fulchiron et Jacques Comby lui font exercer, entre autres, les responsabilités de Vice-président de la recherche (2001-2004). Puis de directeur des Relations internationales (2011-2013). Il met en œuvre de nombreux échanges internationaux et conventions Erasmus. Et il participe à la mise en place du processus de Bologne. Dans le cadre des nouveaux Masters, il crée en 2002 un Master « Culture et santé », formation philo-médicale nouvelle, et un master innovant « Ethique et Développement durable »,. S’ensuivra une délocalisation à l’université de Shanghai (2013-).

Entre 2003 et 2008, il devient responsable pour la philosophie de la MST (Mission scientifique et technique) au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, sous la direction de Dominique Barjot. Cette mission expertise les masters et équipes de recherche français en 4 vagues. Il participe à plusieurs comités d’évaluation de l’AERES.

Restructuration

Restructuration de la recherche de la faculté de philosophie de Lyon 3 grâce à la création de plusieurs groupes de recherches. Puis, en 2004, fondation de l’ « Institut de recherches philosophiques de Lyon » (IRPhil), qui fédère toutes les recherches de la faculté, et crée la collection de publications « Diagonale Phi ». Il organise des relations contractuelles avec la faculté catholique de philosophie de Lyon et avec le premier cycle de l’université de Chambéry. Il refonde en 2000 la « Société lyonnaise de philosophie » sous le nom de « Société rhodanienne de philosophie » (dont il est président d’honneur depuis 2014).

Durant ces années il est aussi Expert au Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, Expert au Fonds de recherche du Québec, Expert au FNRS de Belgique (2003- ). Expert à l’AERES France (2008-2011).

Lors de sa création, il devient président du Conseil scientifique du Labex IMU (« Institut des mondes urbains » de l’université de Lyon (2011-2014). Il fait partie du du Conseil scientifique de l’Espace éthique Rhône-Alpes.

 

Gaston Bachelard et Gilbert Durand

Fondation en 2013 de l’AAGD (« Association des amis de Gilbert Durand ») après le décès de Gilbert Durand.  Succession à Jean Libis comme président de l’ “Association des Amis de Gaston Bachelard” qu’il transforme en AIGD (« Association internationale Gaston Bachelard » en 2014). Un Bulletin annuel, est publié suivi de l’ouverture d’un site Internet et de la création d’une revue numérique biannuelle et trilingue (2020). En 2012 il participe à la création, à l’université de Cluj-Napoca (Roumanie), du CRI2i (« Centre de recherches internationales sur l’imaginaire »). Celui-ci succède à l’ancien CRI grenoblois et qui organise tous les 2 ans un Congrès international (Cluj en Roumanie, Porto Alegre au Brésil, Hammamet en Tunisie, etc.).

Dans le sillage de ses Questions d’éthique, publiées en 1993, au moment de l’émergence de la mode éthique, il s’engage aussi à Lyon dans le réseau d’éthique médicale (le « RISES »). Puis il rejoint, comme membre du bureau, l’ “Espace éthique Rhône-Alpes » et en 2017 de l’ “Espace éthique azuréen” au CHU de Nice.

Invité à l’Université libre de Bruxelles comme conférencier en 2003 à la chaire Chaim Perelman (sur le thème la nouvelle rationalité confrontée à la civilisation de l’image). Et en 2017 à la chaire Verhagen (sur l’imaginaire de la culture maçonnique).

Il codirige depuis 2010 avec Valentina Tirloni la collection Transversales philosophiques chez EME (Louvain-la-neuve).